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À quoi ressemblent les corps enterrés dans les cimetières ?

Il existe deux moyens pour rendre un dernier hommage à un défunt : la crémation et l’inhumation. La première alternative reste très pratique et consiste simplement à réduire la dépouille en cendre. Par contre, la seconde vise à la mettre en terre sans se questionner sur son devenir. Alors, à quoi ressemblent les corps enterrés dans les cimetières ? Ceux-ci se décomposent et finissent par disparaître. En fin de compte, il ne reste plus qu’un squelette et des cheveux. Toutefois, la décomposition suit plusieurs étapes à retrouver ici.

Les premières heures après la mise en terre

 

Dans les premières heures qui suivent l’inhumation d’une personne, son organisme développe deux réactions majeures : les lividités cadavériques et la rigidité cadavérique.

Les lividités cadavériques

Dans un corps vivant, s'enchaînent des réactions biochimiques de diverses natures. Celles-ci maintiennent le corps en état et l’empêchent de dégénérer. Après la mort, ce processus ralentit progressivement jusqu’à s’arrêter. Par ailleurs, l’irrigation cellulaire prend fin, de même que l’oxygénation et l’alimentation des cellules. Dès lors, leur fonctionnement s’amenuise, entraînant la défaillance organique ainsi que la dégénérescence tissulaire.

Durant les premières heures qui suivent l’inhumation, sous l’action de la pesanteur, le sang s’accumule dans la partie du corps qui repose sur le plancher. S’en suit l’apparition de taches de couleur lie-de-vin sur les parties de la peau reposant sur la surface du lit. Il s’agit principalement de la nuque, du dos et des fesses. La dépouille étant allongée sur le dos, au fond du cercueil, on peut aussi citer l’arrière des jambes et des bras. Quant aux zones de points d’appui, elles présenteront une couleur blanche. Ce phénomène porte l’appellation de « lividités cadavériques ». Il se produit sous l’action de la pesanteur et reste mobile dans les 12 premières heures qui suivent un décès.

Ainsi, une personne qui décède sur le ventre, et dont on déplace la dépouille dans les 12 premières heures présentera des lividités paradoxales. Celles-ci seront, à la fois, présentes sur les parties supérieures et inférieures du corps. Cela signale le changement de position du corps, la pesanteur étant incapable d’agir dans les deux sens. Au-delà de douze voire quinze heures, les lividités deviennent stables et ne se produisent plus sur d’autres parties du corps.

La rigidité cadavérique

Dès que les régulations hormonales prennent fin, une importante quantité de calcium envahit les fibres musculaires. Cela entraîne leur contraction involontaire ainsi que la rigidité du corps. Cette étape s’appelle la « rigidité cadavérique ». Les muscles ne retrouvent leur état normal qu’après l’évanouissement du calcium hors des cellules. La rigidité cadavérique disparaît environ 48 heures plus tard, à moins que le corps reste dans des conditions optimales de fraîcheur. Par la suite, l’eau s’échappe du corps, ce qui entraîne le dessèchement des orteils et des doigts. Par ailleurs, la peau commence par se contracter et les yeux s’affaissent progressivement jusqu’à disparaître. 

L’évolution d’un corps, dans un cercueil, après un enterrement varie en fonction de trois facteurs essentiels : l’étanchéité du cercueil, son hydrométrie et sa profondeur dans la tombe. 

En effet, un corps enterré à faible profondeur s’expose à la chaleur du soleil. Dès lors, sa décomposition s’accélère. Mais lorsqu’il se trouve en profondeur, il s’éloigne de la chaleur. La température du milieu s’apparente à celle d’une chambre froide, ce qui a pour conséquence le ralentissement de la putréfaction.

Quelques jours après l’inhumation : de la putréfaction à la liquéfaction

Quelques jours après un enterrement, le processus de la putréfaction s’enclenche. Il s’étend sur plusieurs mois, voire des années pour ensuite déboucher sur la liquéfaction.

La putréfaction du corps

La putréfaction se manifeste par l’apparition d’une coloration verte au niveau de l’abdomen. En effet, à la suite d’un décès, des pigments anaérobies se développent dans l’intestin. Issus des matières fécales, ils prolifèrent et partent à la conquête du corps en prenant par les parois. 

Au cours de leur déplacement, ces pigments libèrent de la biliverdine. C’est un germe biliaire, de couleur verte et résultant de la dégradation de l’hémoglobine. Cela explique le changement de la couleur des intestins en vert, laquelle se propage jusqu’à la paroi musculaire de l’abdomen. À cette dernière étape, le processus de la putréfaction commence avec l’apparition de petites tâches vertes. Celles-ci envahissent ensuite l’abdomen dans son intégralité avant de propager sur l’ensemble du corps.

La liquéfaction

Les bactéries présentes dans le corps, notamment au niveau de l’intestin, commencent à se multiplier. Elles submergent le système digestif, entraînant la production de gaz dans tous les organes du corps. Celui-ci remplit l’abdomen, qui se gonfle et dégage une forte odeur. Les orifices libèrent du liquide de putréfaction.

Le corps devient le siège de nombreuses autres réactions biochimiques. Au nombre de celles-ci, on peut citer la nécrose tissulaire, qui se manifeste par l’apparition de tâches sur les tissus. Ceux-ci affichent d’abord une coloration brune, qui vire au noir par la suite. Ce phénomène s’explique par un défaut d’oxygénation ; il s’accompagne de la liquéfaction des graisses

Un liquide de couleurs rouge et noir s’échappe à travers la peau. Les restes non dévorés par les asticots se détachent progressivement du corps sous l’aspect d’un liquide putride. Finalement, il ne reste plus que les os associés aux cartilages et aux ligaments. Ceux-ci finissent par s’assécher et rétrécissent. Ils tirent sur le squelette, provoquant sa dislocation progressive.

Le ralentissement de la décomposition des corps aujourd’hui

Certaines circonstances obligent à devoir exhumer des corps enterrés depuis plusieurs années. Ce procédé est assez récurrent dans les cimetières surpeuplés. Il vise à libérer les concessions dont l’utilisation a atteint son échéance. Après quelques exhumations récentes, les gérants de cimetière ont constaté que les corps se décomposent moins vite qu’auparavant. Ils conservent leur aspect, ce qui les rend facilement identifiables. Certains restent faciles à identifier au-delà de 40 ans.

Interrogés sur l’origine du ralentissement de la décomposition, les experts émettent moult hypothèses. En premier, ils soupçonnent l’alimentation actuelle, qui demeure riche en produits de conservation. Par ailleurs, ils attribuent cette situation à une éventuelle consommation excessive d’antibiotiques. En effet, il se pourrait que ceux-ci entravent l’action des bactéries chargées de la décomposition organique.

Les caractéristiques du sol influent aussi sur la vitesse de décomposition. En effet, différents facteurs définissent le temps qu’il faut à un corps pour se décomposer entièrement. Il s’agit de l’hydrométrie, la température ambiante et l’habillement du défunt.

En présence du froid, le processus de putréfaction ralentit et s’interrompt face aux fraîcheurs extrêmes. Par contre, la chaleur l’accélère, notamment si, de surcroît, le milieu est humide. Placée dans un milieu chaud et sec, à la fois, la dépouille se momifie après évaporation de l’eau que contient le corps. 

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